Dans ma drôle de cachette
Au fond d'un petit trou
Aux racines de pâquerettes
Et à l’abri des fous,
J'ai battu en retraite
Face à la meute des loups
Auxquels je tenais tête.
Dans ma belle oubliette
Où l'on vomit de tout,
Aux pissenlits en fête
Et oublié de vous,
J'ai caché mon échec
Et mes idées taboues
Qu'on m'a réduites en miettes.
Dans ma noire maisonnette
Sous des vapeurs d'égouts
Aux relents de toilettes
Et au marc de ragoût,
J'ai froissé ma conquête
Et brisé mes atouts,
Gémissant comme une bête.
Et là, dans ma brouette,
Immergé dans une boue
Aux senteurs de crevettes
Et au moud de gadoue,
J'ai rendu à Hamlet
Le plus tendre bisou
À son crâne sans squelette.
"Peu importe la vitesse à laquelle tu avances tant que tu ne te retournes pas..."
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Amicalement,
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